Je rêvais depuis longtemps de découvrir AlUla. Ses paysages, ses reliefs sculptés par le vent, ses sites archéologiques millénaires… tout me fascinait. Rien ne m’avait pourtant préparée à l’émotion réelle que j’allais ressentir en foulant ce désert chargé d’histoires.

Le lendemain, j’ai rejoint Hégra (Madâin Sâlih), le premier site d’Arabie saoudite inscrit à l’UNESCO.
Les tombeaux nabatéens se dressent ici dans une solitude magistrale, creusés directement dans la roche, comme autant de portes vers un autre monde.

Le plus impressionnant reste Qasr al-Farid, le “tombeau solitaire”. Perdu au milieu du désert, il semble veiller sur les montagnes environnantes, immuable depuis près de deux mille ans. Sa façade parfaitement sculptée m’a littéralement coupé le souffle.

J’ai poursuivi ma découverte vers Qasr al-Bint et d’autres monuments funéraires. Les parois gréseuses, sculptées avec une précision presque architecturale, témoignent de la grandeur des Nabatéens. Sur les chemins, je me suis sentie minuscule au milieu de ces géants de pierre.

Plus tard, nous avons traversé les étendues désertiques autour d’AlUla en 4×4.
Le sable, les roches, le vent… tout formait un tableau lumineux à chaque instant. J’ai adoré ces moments suspendus, où l’on se sent seule au monde et incroyablement vivante.

En fin de journée, j’ai visité l’un des canyons naturels d’AlUla : une étroite gorge où la lumière glissait sur les parois couleur miel. Ce décor sculpté par l’érosion avait quelque chose de sacré.

Impossible de quitter AlUla sans voir l’emblématique Elephant Rock.
Cette formation rocheuse en forme d’éléphant géant, installée au milieu du désert, est encore plus impressionnante en réalité qu’en photo. Je l’ai découverte au coucher du soleil, quand les teintes rosées enveloppent doucement les reliefs du désert.